La Dépêche, 2 novembre 2017
Entre Aspet et Sengouagnet vers 9h ce mercredi 1er novembre, une vingtaine de Toulousains rassemblés dans un champ. Plus tard dans la matinée, une cordée aurait été aperçue sur les contreforts sud du Cagire. Sur les crêtes vers 12h, un attroupement anormal a étonné les badauds "au début, on a cru voir débarquer le CE Airbus en sortie montagne" nous a confié un randonneur; "à un m'ent donné, je ne savais plus où mettre les pieds!".
Suite des faits: à 13h, au col côté sud, phénomène étrange: les pentes herbeuses parsemées de chardons sont recouvertes de toiles sur plusieurs centaines de mètres carré. On entend des "allume ta radio", "attend, je fais mon peigne!" Des témoins nous rapportent même avoir observé une voile décoller seule, et son passager courant après ..."Conditions toniques en sortie de déco!" a-t-on pu entendre dans les radios en question. L'interrogation subsiste sur l'intérêt des peignes dans le déroulé des faits.
Un premier bout de tissu aurait quitté le sol sur les coups de 13h30. Le phénomène s'est intensifié dans l'après-midi; au total, une vingtaine de décollages en salve!
Gérard, au sommet du Pic du Cagire en début d'après-midi était en train d'observer des milans tournoyer, quand soudain : "un volatile tout déplumé me passe dans le champ de la binoculaire !", pourtant habitué de l'observation des oiseaux, il nous confie "je crois bien avoir reconnu voler l'écureuil !".
Aux commandes de son planeur, Sylvie nous confie avoir observé une myriade de post-it multi-colores entre le Cagire et Aspet, quasi-immobiles et plantés face au vent d'Est.
De manière totalement désordonnée, ces objets volants sont venus se poser dans plusieurs champs entre Sengouagnet et Aspet, slalomant entre haies d'arbres, routes et lignes électriques.
Après enquête et corrélation des ces événements, les experts avancent: les habitants de cette vallée bien tranquille du piémont Pyrénéen ont assisté à une transhumance de parapentistes. Phénomène connu, il ne prend pourtant que très rarement une telle ampleur.
"Ils m'ont vidé le fût!" conclut le patron du bar d'Aspet. "Y'avait qu'à les entendre causer ces gens-là: Belle vache que tu as choisie! Attends je regarde ma trace! Moi je me suis fait dégueuler à un m'ment donné ! Oui tu as raison ça tartait grave sous le mamelon"
Selon une source proche de l'enquête, ce genre d'événements pourraient se reproduire tout au long de l'hiver. Pour le moment la localisation reste incertaine, mais nos dernières informations nous permettent d'avancer qu'ils pourraient avoir lieu en Ariège, dans le Luchonnais, voire en vallée d'Aure...
