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Compte rendu stage SMIV du 10 au 12 Mars 2015*

par Julien Malzac

 

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Motivations

J’ai un niveau brevet initial, environ 150 vols, une pratique occasionnelle et n’ai

jamais eu d’incidents sérieux. Cependant, après mes premières expériences en vol

thermique, il me semblait utile pour ma sécurité d’apprendre à gérer les incidents de vols.

C’était ma principale motivation pour suivre ce stage SMIV. De plus, j’ai acquis ma

première aile il y a à peine un an environ (une Epsilon 7, EN B) et après une quarantaines

de vols, je restais timide sous mon aile par peur de ses réactions. Je voulais profiter de ce

stage pour mieux la connaitre et explorer son comportement dans des situations extrêmes.

Les objectif prioritaires que j’avais affiché en début de stage étaient les suivant:

- apprendre à bien contrôler les fermetures

- les techniques de descentes rapides (360 engagés, descente au B, oreilles

accélérateurs)

- l’utilisation du secours

 

Déroulement du stage

Durant, la première journée de stage je me suis familiarisé avec le site et le

décollage au treuil qui était nouveau pour moi. J’ai pu explorer mon aile en basse

vitesses, déclencher des mouvements de tangages et de roulis de forte amplitude,

temporiser les abattées, m’initier au wing over et apprendre à contrôler le retour au vol

après de grosses fermetures frontales ou asymétriques. J’ai réalisé que je pouvais voler et

garder mon cap en maintenant une fermetures asymétriques de plus de 50 %. Le

deuxième jour était pour moi dédié aux virages 360 engagés. Avec, le sentiment de

sécurité que procure le plan d’eau et la supervision de Marc Boyer, je peux accélérer la

rotation jusqu’au face sol. Je découvre que je supporte plutôt bien la centrifugation qui me

procure des sensations fortes. J’ai cependant du mal à estimer la perte d’altitude et mes

sorties se terminent le plus souvent en grosse chandelles mal contrôlées. Le dernier vol

est consacré à l’ouverture du secours. Après de longues secondes en spirale face sol,

j’envoie mon pod en direction opposée à la rotation. Le parachute se déploie sans

problème. Je stabilise l’aile avec deux tours de freins et tombe doucement dans l’eau après

une chute d’une dizaine de secondes. L’eau n’est pas trop froide pour un mois de mars. Je

m’extraie de la sellette sans problème et monte à bord du bateau qui est déjà là. Le

matériel a ensuite séché au soleil en quelques heures.

Le dernier jour j’expérimente plusieurs décrochages statiques suivis de stabilisation

en vol arrière avant le retour au vol normal. Tout se passe bien, la sensation de chute en

arrière au moment du décrochage me donne des émotions fortes. Sur les derniers vols

j’essaye la décente aux B, les oreilles accélérées et le pumping. Je travaille aussi le

contrôle des virages engagés et leur sortie dissipée. Je finis par arriver à revenir au vol

droit sans secousses.

 

Evaluation

J’ai beaucoup apprécié l’encadrement de Marc Boyer qui s’est montré à l’écoute de

chacun d’entre nous, nous prodiguant un grand nombre de conseils personnalisés. Il a

pris le temps de nous expliquer énormément de choses sur le pilotage, même si cela devait

retarder le programme de la journée qui se terminait systématiquement bien plus tard que

prévu. Les pilotes du bateaux qui manœuvraient le treuil étaient particulièrement

compétents et il n’y a eu aucun problème. Le décollage au treuil nous a évité les longues

rotations en voiture. Entre deux vols, nous pouvions faire des exercices de gonflage ou

simplement nous relaxer sur les bord du lac en observant les manœuvres effectuées par

les autres stagiaires. Sans doute pour des raisons de coût, Soaring ne dispose pas d’un

local sur place. Les cours se faisaient debout sur le bord du lac et la séance d’analyse des

vidéos de nos vol a été improvisée dans une salle d’hôtel avec du matériel qui n’avait pas

été testé, des problèmes techniques nous ont fait perdre du temps. Mis a part ce tout petit

souci, l’ensemble de la logistique a très bien fonctionné.

Les conditions d’hébergement étaient bonnes. Pendant la durée du stage je logeais,

tout comme Mark et Hugo, à l’hôtel Sole qui se situe à proximité du lac et qui propose

des chambres confortables à un prix très raisonnable (33 euros/nuit en chambre simple).

Nous y prenions le petit déjeuner et le diner. L’hôtel nous préparait également des

sandwiches et des boissons à emporter pour le déjeuner. La nourriture était très correcte

et le personnel, très accueillant, parle le français. Mes frais d’hébergement et de nourriture

pour les quatre jours (3 nuits) se sont élevés à 184 euros. Une autre option, probablement

plus économique aurait été d’aller au camping de la Pobla de Ségur mais celui-ci n’ouvre

qu’au mois de mai. Je pense qu’il aurait été possible de faire du camping sauvage à sur le

site de vol. En tout cas, ceux qui disposent d’un camping-car peuvent, comme l’a fait

Philippe, s’y installer sans problème.

 

Bilan

Le bilan est fortement positif. Après ces 9 vols, les objectifs que je m’était fixés ont

été largement atteints et même dépassés. De manière un peu paradoxale, le stage m’a

donné à la fois un plus grande conscience des risques et une plus grande confiance en moi

et en mon aile. J’ai également pris conscience de certaines de mes lacunes en pilotage

(appuis sellette, temporisations…) que le stage à partiellement permis de combler même si

de grande marges de progression se trouvent encore devant moi!

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