Grosse turbulence ou dust sur un site de gonflage bien connu.


Date et Heure (locale) De L’événement :

Samedi 9 Juillet, 15h30

Dommages corporels (oui/non, lesquels. Interruption temporaire de travail) ? :
Oui, quelques égratignures.

Dommages matériels (oui/non, lesquels) ?:
Non.

Le pilote a dû faire une déclaration auprès de la FFVL ? (oui/non):
Non

Contexte et Environnement

Niveau du pilote Heures de vol par an en moyenne ? années de pratique ? quel brevet ? :
BI fin 2021, <5h par an

Volume de pratique dans les 30 jours précédents l’incident ? (heures de vol et de gonflage) ;  avec le même matériel ? :
Aucun

Type de vol(ex : Solo, Bi, etc.) :
Solo

Phase du vol(ex : Prévol, Décollage, vol, Approche, Atterrissage, etc.) :
Gonflage

Lieu (ex : sur site (lequel), en cross, plaine, montagne, etc.) :
Aeroscopia - Blagnac

Type de déclarant(ex : Pilote, témoin au sol, etc.) :
Pilote

Type de matériel (ex : voile A révisée ou non, année, sellette cocon, etc) :
Nervures Morea (EN-A)

Nombre et type de personnes concernées (ex : 1 pilote + passager, 2 pilotes, etc.) :
1 pilote

Environnement (ex : obstacles,densité de voiles, nature du sol, etc.) :

3 personnes pratiquant le gonflage depuis environ 1h – champ d’herbes mais à proximité de bâtiments.

Météo & aérologie (ex : vent fort, conditions thermiques, orientation du vent, etc.) :
Conditions thermiques, peu de vent météo. Cycles réguliers, direction du vent variable N à E.

Description de l’évènement

Description chronologique des faits :

Je me rends à Aéroscopia à 14h30 avec 2 autres pilotes débutants pour une session de gonflage. Le vent est moins fort que prévu mais avec des cycles thermiques suffisants pour faire du gonflage. Nous en faisons pendant environ 1h, sans rafales particulièrement fortes.

Je suis face-voile et je profite d’un nouveau cycle pour monter la voile mais celle-ci monte très vite et me soulève, je n’ai plus d’appui donc je tourne et je me retrouve dos-voile à environ 50cm du sol. Avant de retoucher par terre, une seconde rafale me monte quasi-verticalement jusqu’à environ 6/7m.

Je subis ensuite une fermeture de la voile, sur environ 2/3 de l’envergure à gauche. La voile engage un virage à droite et je contre au maximum et je redescends vers le sol, pour atterrir sur les fesses après environ un quart de tour.

Il se passe ensuite environ une dizaine de secondes pendant lesquels la voile me tire au sol mais j’arrive à attraper des lignes arrières et à la rabattre au sol pour attendre la fin du cycle.

J’ai un hématome et des égratignures sur le coté droit mais rien de plus grave.


Analyse & synthèse du déclarant :

J’ai suivi la suggestion d’un autre pilote, lui aussi débutant, d’aller faire du gonflage. En regardant le site meteo-parapente je vois que les prévisions sont faibles mais je me dis qu’au pire j’aurai fait du vélo pour rien…

Les conditions étaient clairement thermiques mais pendant une heure, rien n’a laissé présager d’un tel phénomène.

La rafale qui m’a fait monter était très probablement un « dust-devil » puisque je suis monté quasi-verticalement. Le site d’aéroscopia est probablement propice à ces phénomènes puisque qu’il y a la route et des bâtiments à proximité qui peuvent créer des différences de température importantes.

La fermeture de la voile était à mon avis inévitable : un dust crée des différences de direction de vent importantes et j’étais loin d’être en condition de vol, au contact des freins. Je n’ai pas non plus constaté d’abattée franche telle qu’après un décrochage.

 

Conclusion :

Le dust est un phénomène imprévisible par nature et n’est visible que s’il soulève de la poussière ou des herbes, je n’ai donc pas pu l’anticiper. En revanche, les conditions d’un milieu d’après-midi chaud de juillet étaient propices à sa formation. J’ai fait l’erreur grossière de ne pas porter de casque puisqu’il faisait chaud et que j’étais dans un champ d’herbes sans rochers ni cailloux.