Le 24 mars 2019,

Du nord de Toulouse, nous partîmes à deux ; mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille...
Ah non, ça c'était pour ceux qui sont allés à Arbas !


Bon, je recommence :
Du nord de Toulouse, nous partîmes à deux, premier renfort à Labège, nous nous vîmes trois, second renfort à Montgiscard, nous nous vîmes huit, en arrivant à Vicdessos nous nous vîmes dix !

Nous sommes ensuite allés reconnaître l’atterrissage officiel, puis un atterrissage officieux tout aussi vaste, mais ne bénéficiant pas de la possibilité de marquer 3 points en passant entre les poteaux en finale...
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Une fois à la station du Goulier, nous sommes rassurés par la présence de locaux qui partent en même temps que nous. Nous apprendrons plus tard qu'ils allaient en fait offrir généreusement un vol biplace à la balise FFVL (si si !) ; ils nous indiquent également d'éviter d'utiliser l’atterrissage 'non officiel' car il n'est plus enneigé et son propriétaire veut faire pousser de l'herbe pour ses moutons.

Pour la montée jusqu'à la crête (bien ensoleillée et donc bien déneigée), on pourrait la résumer par une citation devenue célèbre : 'la pente est raide, mais la route est droite'.


Arrivés là haut, on constate un peu de vent de nord-est, dont l'orientation n'arrange pas nos affaire pour décoller. Du coup, on monte, on monte, on monte, on n'en finit plus de monter à la recherche d'une pente bien orientée, et il y a de plus en plus de neige !


Jusqu'à ce que ceux qui sont devant ne reviennent : 'arrêtez-vous ça souffle fort plus haut !'. Bon ben on va décoller d'ici en travers de la pente alors. Le temps de manger un morceau, et chacun se prépare. Le vent est cyclique, mais les rafales sont assez fortes.


Je suis un peu stressé : pour ma première tentative de 'vol rando' en février, je suis redescendu à pieds, on en prend le chemin... je suis prêt, mais je préfère laisser partir les pilotes plus expérimentés, l'attente n'arrange pas mon stress. Allez, c'est mon tour, je suis prêt, bien qu'on doive décoller travers pente, la pente est régulière et sans obstacle ni danger, du coup je vais tenter mon premier décollage face voile (justement j'ai fait du gonflage lundi et mardi dernier pour le travailler).
Allez, je gonfle, la voile est belle, je me retourne et je charge... décollage... je prend mon cap... ouf ça c'est bien passé ! Tiens j'ai un tour de frein à droite, hum, pas si bien finalement... je reprend ma commande normalement et c'est parti pour le vol ! Là j'ai un peu de mal à me positionner car le vent vient du côté Est de la crête, mais les thermiques montent du côté Ouest. Au début, ayant peu d'altitude, je me positionne plutôt côté Est pour ne pas être sous le vent de la crête, mais ça finit par monter, et une fois bien au dessus, finalement on se retrouve à plusieurs à enrouler le thermique qui déclenche côté Ouest, on tourne un certain temps autours de 2000m.
Puis finalement ayant pris un peu plus de gaz, j'essaye de remonter la crête vers le sud ; je trouve un autre thermique plus ou moins au dessus de la station de ski qui me monte à 2300m ; j'essaye de me rapprocher de la crête, mais je traverse du -3 et du coup je préfère repartir direction la vallée. Je décide d'aller voir le versant exposé sud au dessus de Vicdessos, en restant au niveau du terrain pour ne pas avoir à remonter la brise de vallée, c'est loin mais j'ai quand même du gaz. J'arrive en face, et là je sent bien l'effet de la brise qui vient en appuis sur la face.
Je fais du crabe, un coup à gauche, un coup à droite, en restant face à l'entrée de la vallée et ça monte ! Mais bon, ça bouge un peu et la brise est quand même soutenue (~20km/h) du coup je décide d'aller poser.
Allez, je repars en crabe vers l'attéro. J'ai encore du gaz, j'en profite pour faire les oreilles.

Posé sans problème, mais bon, c'est vrai que ces poteaux de rugby ça stresse un peu quand on passe à côté !


Bref, super journée pour moi : premier vol rando, premier décollage face voile et découverte d'un nouveau site !

Merci encore Philippe pour la proposition de sortie !